Arrivé sur le marché belge il y a moins d’un an, le private lease s’est rapidement développé. Décryptage d’une forme de financement pour professionnels désormais accessible aux particuliers.

Imaginez, pour moins de 300 euros/mois, vous bénéficiez d’une voiture neuve et de tous les services liés à son usage – excepté le carburant – pour une durée et un kilométrage prédéfinis. Même en cas de panne, vous n’avez pas un euro de plus à dépenser. C’est le concept du private lease : rendre le leasing accessible à tout le monde. Lancée sous forme de projet pilote par LeasePlan avec Opel dans les enseignes MediaMarkt fin 2015, la formule s’est rapidement développée sur le marché à tel point qu’aujourd’hui presque tous les constructeurs et les loueurs la proposent.

Des exemples ? Une Opel Corsa à 189 euros/mois, une Smart Fortwo à 255 euros ou un Renault Kadjar à 399 euros/mois. Ces montants couvrent la location du véhicule, les taxes, l’assurance, l’assistance, les frais d’entretien et de réparation. Certains fournisseurs y ajoutent une carte carburant ou des pneus hiver. Car tous les contrats ne sont pas identiques. On trouve par exemple des offres types sur un modèle pour lequel le client n’a pas le choix du moteur, des options et de la couleur, et d’autres où il a le champ libre pour configurer son véhicule selon ses envies.

Attention à la durée

Au niveau de la durée et du kilométrage, chaque acteur édicte également ses propres règles. On trouve ainsi des contrats entre 2 et 5 ans et des kilométrages qui varient de 100.000 km maximum sur 4 ans à seulement 10.000 km/an. Le montant du loyer n’est donc pas la seule variable à laquelle il faut prêter attention. Car un dépassement du nombre de kilomètres prévus dans le contrat peut directement mettre fin à celui-ci ou faire grimper fortement le montant du loyer mensuel.

Au terme du contrat, le conducteur doit restituer le véhicule – en bon état pour éviter les frais supplémentaires – car le private lease ne prévoit jamais d’option d’achat. C’est justement l’un des éléments qui le différencie du crédit ballon. Dans ce dernier, le montant du rachat du véhicule au terme du contrat est défini dès sa signature. Autre différence notable, le crédit ballon n’est accordé qu’après versement d’un acompte.

Prenons un exemple concret avec un modèle à 15.000 euros sur une période de 2 ans. Dans le cas d’un financement ballon avec contrat d’entretien, le client doit payer un acompte (par exemple 4.500 euros) et un loyer mensuel de 240 euro. A la fin du contrat, il aura donc déboursé au total 10.260 euros uniquement pour disposer du véhicule et bénéficier du contrat d’entretien. S’il souhaite l’acheter, il devra encore payer 5.500 euros.

Dans le cas du private lease, il ne paye pas d’acompte, mais bien un loyer mensuel de 199 euros qui couvre la location et tous les frais compris dans le contrat, ce qui monte la facture totale à 4.776 euros au terme des deux ans. La seule différence ici est qu’il ne peut acquérir le véhicule.